mamimadi l'humeur hebdomadaire |
3 avril- Incivilités routières Il m'arrive de rouler au-dessus de la vitesse autorisée, oui, quelques kilomètres par heure au-dessus des gros chiffres entourés de rouge. Ça m'arrive très souvent lorsque la limite est de 30 km/h, le principe de précaution me paraissant souvent placé bien haut en des lieux de bien basse fréquentation. Ça m'arrive assez régulièrement dans les entrées d'agglomération limitées à 50 km/h, lorsque faire avancer ma petite auto à 56,75 km/h en terrain assez dégagé peut sembler à la fois sans danger et sans contrôle. Ça m'arrive assez souvent pour la plupart des limitations, ponctuellement , le temps des décélérations, à l'occasion de dépassements ou par distraction. Je n'ai jamais outrepassé par contre les 130 km/h de l'autoroute, les performances mécaniques de mon petit moteur ne le permettant tout simplement pas. Pourquoi tout ce galimatias cinématique ? Mais pour dire que votre serviteur commet des infractions routières comme tout le monde (?) avant de vous expliquer qu'il ne commet pas les mêmes infractions que certains, jugés par lui de plus en plus nombreux et de plus en plus difficiles à côtoyer sur les routes. Je franchis très régulièrement la ligne blanche continue pour dépasser les cyclistes en m'en écartant réglementairement (1,50 mètres hors agglomération, pour rappel, distance qui rend théoriquement impossible tout dépassement de cyclistes par une automobile sur les quelque 4 km séparant Guérande de La Turballe) ; je viens même, lors d'une toute récente fin de nuit, de brûler un feu rouge installé en quasi rase-campagne et censé protéger une dizaine de mètres de voie en travaux. D'autres ignorent systématiquement le clignotant, roulent en permanence sur la voie de gauche, se faufilent dans les bouchons, n'utilisent pas les voies d'accélération, pratiquent facilement la tête-à-queue pour court-circuiter les ralentissements, bref commettent des infractions qui n'ont pas l'image du péché mortel collée au grillage de feu rouge ou bien au franchissement de ligne blanche, mais qui sont autant de doigts d'honneur adressés aux usagers de rencontre. Ces gens-là leur pourrissent la conduite, sont capables de faire sortir les plus calmes de leur zénitude et, finalement, sont infiniment plus dangereux que les pratiquants occasionnels du 53 km/h en ville. J'ai pris récemment la route par deux fois, à quelques jours d'intervalle, avec la ferme intention de rester cool, d'ignorer les incivilités routières. Bien avant la fin d'une journée longue de près d'un millier de kilomètres, le cumul d'irritations a fini par générer un hérissement de poil à chaque nouvelle agression. La fatigue sans doute ? Ou bien une faiblesse psychologique ? Dites-moi docteur, n'est-il pas temps pour moi de raccrocher le volant ? |