mamimadi l'humeur hebdomadaire |
13 février- Crottes habituelles Il est 7h ce dimanche matin, dernier jour avant la mise en ligne de ma petite humeur hebdomadaire, et je n'ai pas l'ombre d'une idée à me mettre sous le neurone. Rien de rien. Oh ! Ce n'ai pas faute d'y avoir pensé tout au long de la semaine, comme d'habitude, durant les nombreuses pauses aménagées dans mes activités de retraité et surtout pendant les phases d'endormissement et de ré-endormissement où plutôt que de compter les moutons, je préfère faire défiler les questions et questionnements, problèmes et problématiques présents dans mon actualité. Et le grain à moudre semaine après semaine ne manque généralement pas. Actuellement, les choses vont leur train. Le bruit des casseroles politiques se fond dans le bruit médiatique des atrocités générales et des violences particulières, des accidents d'origine humaine et des catastrophes dites naturelles (distinguo impliquant que l'homme est définitivement une erreur de la nature), et tout ce tintamarre glisse sur le ronron de mon affairement personnel. Rien de bien saillant, donc. La couleur de l'humeur serait alors celle de la monotonie des choses ... Monotone et monochrome serait la vie ? Vrai qu'on a souvent l'impression, après avoir déconnecté pour des vacances loin de ses habitudes, de plonger au retour dans son train-train personnel et dans celui du monde comme si rien ne s'était passé pendant le temps de la déconnexion. Vrai pourtant qu'à considérer ces seuls derniers mois des évènements de tous ordres devraient donner l'impression que le monde a changé. Changements pour rien alors ? Ou changements dans la continuité, changements pour des hommes définitivement contenus dans leurs limites physiques, intellectuelles, et surtout, surtout, morales ? L'une des rares actualités suffisamment saillantes sur laquelle mes petits neurones auraient pu restés scotchés encombre les trottoirs turballais. Réalité saillante et collante puisqu'il s'agit des crottes de toutou. Dit comme ça, c'est gentil, "crotte de toutou". Merde de chien est plus adapté, n'est-ce pas ? Les Turballais ont pu croire le maire actuel promettant d'éradiquer le fléau lors de sa campagne électorale. Le changement, c'était maintenant. Mais le piéton se trouve toujours dans l'obligation de slalomer les yeux baissés sous peine d'en écraser une, sans certitude sur la latéralité du pied, jusque devant la porte du maire où le danger m'a bizarrement semblé accru lors d'un passage récent. À se demander si animaux et propriétaires ne font pas le maximum pour ne pas trop nous changer le paysage et les habitudes. Se demander également si certains slalomeurs ne souhaitent pas rappeler à monsieur le maire leur désir de circuler la tête dans les nuages. |