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mamimadi
l'humeur hebdomadaire

16 octobre- À pleurer !

ONPC      Même si vous n'avez jamais regardé "On n'est pas couché" sur la 2, vous en avez sans doute entendu parler récemment. Presse, radios et télés tapent à bras raccourcis sur ses deux intervenants réguliers chargés de dire ce qu'ils pensent de l'œuvre des invités de la semaine, film, livre, pièce de théâtre, sortie musicale ou actualité politique. Ils ne sont pas spécialistes, juste citoyens peut-être un peu plus éclairés que la moyenne des téléspectateurs de par leur formation et surtout de par leur travail de préparation de l'émission.

      Lui, il est écrivain. Il cisèle ses phrases et pèse ses mots pour tresser aussi bien des couronnes de fleurs que des couronnes d'épines.

      Elle, elle est écrivain elle aussi [Son métier est celui d'écrivain. CQFD. NDA]. Ses phrases sont hachées et ses mots sont râpeux. Ses fleurs sont souvent épineuses mais ce sont d'énormes épines sans fleurs qu'elle vient d'adresser à une invitée venue sans défense défendre son livre.

      Elle et lui ont fait pleurer une dame venue présenter un livre promouvant la collecte de la parole des femmes sexuellement agressées. Critique principalement de la forme pour lui, condamnation virulente du fond pour elle. C'en a été trop pour beaucoup de spectateurs dont les petites graines d'indignation se sont multipliées sur les réseaux sociaux, boostées de bien-pensance et d'ignorance, rarement sereines, souvent violentes. Violentes accusations de violence...

      Et la vérité dans tout ça ? Quelle part de vérité, quelle part d'erreur, voire de mensonge ? Dans les propos des inquisiteurs comme dans les écrits de la crucifiée ? Rien n'est binaire, on le sait bien Tout est discutable, même la bêtise absolue, même le Mal avec un grand M. Comprendre n'est pas excuser. Juste comprendre. À quoi sert un cerveau, sinon ? Un robot pourrait s'y substituer, non ?

      Voilà que mes phrases s'écourtent, que l'ensemble sujet-verbe-complément prend des vacances et la ponctuation des libertés. Un peu du style Angot. C'est que je viens de lire "Un amour impossible", l'une de ses œuvres relativement récente, histoire de comprendre. Tenter de comprendre avant de conclure. Comprendre pour tenter d'apprécier. Tenter surtout parce que rien n'est facile dans cette histoire, ni la vie de Christine Angot, ni sa philosophie d'écrivain, ni son attitude de critique médiatique. Mais l'incompréhensible pour moi reste la prise de position sans tentative de compréhension. Incompréhensible à en pleurer ?


PS : Un article avec lequel je me sens tout à fait en phase : http://www.slate.fr/story/151976/il-ne-faut-pas-condamner-christine-angot-pour-les-larmes-de-sandrine-rousseau . Bonne lecture !

Lutin