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l'humeur hebdomadaire

15 janvier- Desproges

Pierre Desproges      "Pierre Desproges", par Philippe Durant.

      Trois raisons m'ont poussé jusqu'à la dernière page de cette biographie de l'humoriste.

      La première est que ce livre est un cadeau, qu'un cadeau ne se refuse pas et que le lire en diagonale est un quasi refus, une outrecuidance précédant de peu le rangement illico dans la bibliothèque, la conversion en cadeau pour un tiers, la revente et, enfin, le recyclage en déchèterie.

      La deuxième raison est qu'il parle de quelqu'un que j'aime bien - il me plaît de penser que c'est d'ailleurs la raison pour laquelle on en a fait un cadeau à mon intention.

      La troisième raison pour laquelle je suis allé jusqu'à la dernière ligne est beaucoup moins noble. Vous allez comprendre...

      Ce livre dilue l'information que je suis venu chercher dans une sauce que n'aurait sans doute pas aimée le biographié. Le lecteur y est plongé dès les toutes premières lignes. Elles concernent le prénom, Pierre. Et de rappeler que c'était le prénom à la mode en 1930, que c'est celui sur lequel Jésus a bâti son église, que les Kévin allaient venir bien plus tard, que certains Pierre sont célèbres, dont le fameux Cambronne dont on ignore pourtant le prénom. Peu de grumeaux intéressants dans ce galimatias dilué.

      Poussé par les deux premières motivations, pas forcément nécessaires mais tout à fait suffisantes, convaincu aussi qu'il doit bien exister ici ou là quelqu'info intéressante, je me persuade dès les premières pages que ce livre est un exemple de tout ce qu'il convient d'éviter pour ne pas écrire des repoussoirs à lecteurs. Des poncifs : règle sacro-sainte, grenouilles de bénitier. Des jeux de mots : des Pierre à feu et des Pierre à lancer. Des envolées : Les statistiques le soutiennent : En ce premier tiers du XXe siècle, chaque année plus de 10 000 marmots français héritent d'un Pierre en guise de cadeau de naissance.

      J'ai donc imaginé un beau surligneur bien jaune et bien fluo pour passer de façon presque jouissive d'une platitude remarquable à la suivante, escomptant rencontrer ici ou là, sur un parcours long de 269 pages, quelque pic d'intérêt, quelque raison de poursuivre la route.

      Eh bien que croyez vous qu'il arriva ? L'inespéré. L'initialement improbable. Mon surligneur s'est de moins en moins soupent appuyé sur l'encre du texte, est bientôt resté en suspens au dessus du livre puis s'est reposé sur la table. Sans doute parce que la forme se dissipe quand le fond obnubile ? Je suis passé sans encombre au-dessus du moustachu de Sète et du Général à la langue fourchue, j'ai glissé sur les "Oser l'humour dans un pays enneigé, faut être givré" et j'ai pu naviguer entre les informations ainsi délivrées (dans les deux sens) et les illustrations glanées sur Google, Wikipédia et Youtube. Oublié Durant, merci pour le kdo et vive Desproges !


PS : Je n'ai pas spécialement envie actuellement de me pencher sur les vies de Signoret, Gabin, Blier, Belmondo, Ventura ou Trintignant. Il se pourrait pourtant qu'un jour je m'intéresse à l'une ou l'autre de ces biographies-là, de celles qui sont rédigées également par Philippe Durant. Juste pour le plaisir de retrouver, surligneur en main, les mêmes poncifs, jeux de mots et envolées nappant des données différentes.

Lutin