"À l'Assemblée, des débats récurrents sur la tenue vestimentaire" (La Croix)
la-croix.com
À l'heure des feux de forêts, de la guerre en Ukraine et de la catastrophe climatique, les chamailleries politiciennes sont à la fois ridicules et relaxantes.
Sur ce sujet des vêtements admissibles en public, la récurrence est générale, des tenues religieuses du citoyen - voile islamique particulièrement visé -, aux tenues légères des collégiennes et lycéennes - crop-top aussi particulièrement ciblé -, en passant par l'Arlésienne des blouses-unifomes obligatoires à l'école (pour tenter de faire croire aux enfants de pauvres que les enfants de riches sont aussi pauvres qu'eux ?).
Mais revenons à nos moutons assemblés. Et résumons.
Certains moutons plutôt tempétueux hurlent pour l'obligation du port de la cravate quand d'autres aboient pour l'interdiction des costumes aux prix indécents pendant que le mouton modérateur bêle pour une tenue correcte. Drôle, non ?
Drôle surtout parce que la correction en matière de tenue n'a pas de définition précise et que les seuls précisions sont d'ordre politique. Permission donnée aux femmes de porter le pantalon en 1980, interdiction faite aux ecclésiastiques (tel l'abbé Pierre) de porter la soutane en 2018, sanction jurisprudentielle à la suite de l'exhibition d'un maillot de foot célébrant une équipe locale...
Globalement, l'Assemblée nationale interdit en son sein la manifestation vestimentaire de préférences régionales (maillot de foot de François Ruffin), sociétales (gilet jaune de Jean Lassalle), religieuses et... politiques puisqu'elle vient de préciser que la tenue des députés ne peut plus être « prétexte à la manifestation de l’expression d’une opinion ». Un comble, non ?