On peut avoir développé un scepticisme à tout crin et apprécier néanmoins le dialogue avec des personnes imprégnées de croyances quelles qu'elles soient à condition que celles-ci n'élèvent pas les murs de l'intolérance ni ne développent les armes du prosélytisme. Religion, politique, philosophie, tout est bon à mettre sur la table quand le plat est commun, partageable et partagé.
Trop sérieux là, mais encore ?
Le plat des religions pourrait bien être le plus copieux, les nuances de dieux semblant infinies. Il ne s'agit plus alors simplement de discuter de la gauche, de la droite ou des extrêmes, mais plus profondément des ressorts intimes qui expliquent l'adhésion et surtout les comportements qui en découlent. Je peux voter LFI à charge pour eux de respecter mon vote pendant les cinq ans qui suivent, je peux adhérer au catholicisme à charge pour moi de me comporter en fonction de cette adhésion.
OK. Et tout ça pour quoi ?
Les récentes retrouvailles avec une mienne cousine grande consommatrice de textes bibliques m'ont incité à ressortir la mienne du fond de ma petite bibliothèque, afin de pouvoir discuter en tentant d'aller au-delà de ce que je tiens pour des images progressivement construites par des hommes en mal de certitudes. J'ai commencé à (re)lire the Livre par le début, comme on peut faire quand on souhaite mettre les choses à plat. La Genèse, plus ou moins bien connue de la plupart des gens de ma génération. Adam et Ève, le paradis sur Terre, le serpent, la pomme, le bannissement...
Ça roule, oui, et alors ?
L'arrêt sur images fut rapide et brutal : "l'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre". Au vu du résultat, on peut comprendre les regrets de Dieu mais qu'Il se soit trompé à ce point est incompréhensible et de toute façon inexprimable devant toute personne adepte d'un Être tout-puissant. Sans doute peut-on discuter de presque tout entre gens de bonne foi mais c'est dans le "presque" que le diable se tapit. Non ?
Hé hé !...