"On manque de profs, faut-il abaisser le niveau de recrutement ?" Voilà une question qu'elle est bien bonne ! Non ?
Il semble d'abord que la question se pose pour une mauvaise raison : notre Éducation Nationale n'est plus en mesure de placer un prof dans chaque classe, même surchargée.
Mais pourquoi obligatoirement un prof ?
L'Éducation nationale a charge d'éducation comme son nom semble l'annoncer et d'enseignement comme semble l'indiquer le nom d'une majorité de ses fonctionnaires, les enseignants.
Une seule et même personne - le prof - postée devant les élèves, doit donc être à la fois enseignant avec le bagage intellectuel qui va bien et éducateur avec la formation pédagogique également adaptée. Bac+5 pour construire cet être hybride à l'image sociétale dégradée, ça ne peut le faire que pour les passionnés pour lesquels les études sont accessibles intellectuellement et financièrement. Ce qui ne pourra jamais faire le compte.
Une réponse à la pénurie de profs pourrait être "tout simplement" de poster devant les élèves - devant, derrière ou à côté, mais en tout cas avec eux - des adultes compétents à différents degrés dans les deux domaines censés progresser de conserve : l'éducation et l'enseignement.
Des origines diversifiées, des parcours différents, des formations complémentaires pourraient bien, à la fois et en même temps, attirer des candidats désabusés par anticipation et introduire des sensibilités variées dans un milieu que certains jugent - souvent à tort, faut pas généraliser - coupé de la société réelle.
Dans nos établissements scolaires, les jeunes ont besoin :
- de cours et d'accompagnement.
- de maitres et de modèles
- de règles et de repères
- d'écouter et de raconter
Élargir le recrutement pour faire avancer le char à deux têtes boucherait bien des trous, non ? Yaka ?...