07/11/2022 - Phototrement

      Ça fait pas mal de temps que j'ai envie de faire des photos autrement. Un an ? Deux ans ? Un temps certain en tout cas... Jusqu'à maintenant je me contentais de suivre mes envies au fil de mes promenades et de mes randos. Une belle église par-ci, un beau paysage par-là, un jolie fleur bien éclairée, un objet étonnant, un reflet bizarre dans la mare aux canards,... Peu de macros, ces photos qui tentent de saisir les toutes petites choses, plantes ou insectes aux géométries et couleurs parfois surprenantes. Pas de photos animalières, oiseaux, petits et gros mammifères dispersés dans la nature et dont la capture photographique nécessite souvent de longues traques. Pas de photos de rues non plus, ces clichés supposés capter leur ambiance et agitation en pointant l'objectif vers les gens qui y circulent, y travaillent, s'y distraient.

      Alors changer comment ?

      Mes petits neurones tournant à vide sur le sujet, j'enchaîne depuis quelque temps les vidéos youtubiques chargées d’informations, méthodes et conseils. Je n'en ai pas trouvé de tout à fait inutiles, un banal tuto sur le réglage des iso ou la règle des tiers permettant au moins de ranger les détails à leur place de détail. Finalement, la vidéo qui m’a fourni l'aide la plus importante n'a pas été matérielle, genre tuto, mais philosophique.

      Je m'explique...

      Le monsieur disait d’abord qu’il est préférable d'aller dans le sens de ses envies en tentant de contrer ses travers avant d'explorer éventuellement les domaines inconnus ou malaisés. Si le goût est de traquer des belles géométries - lignes citadines et courbes naturelles -, ou courir les belles couleurs - des bleus de l’océan aux verts de la campagne profonde en passant par l’infinité des couleurs magiques qui peuvent assaillir un œil en recherche, alors il convient de l’utiliser pour aller plus loin et donc autrement.

      Le monsieur disait ensuite qu'avant toute chose, avant de changer d’appareil, avant d'en compléter l'équipement, avant même de le saisir en espérant pouvoir shooter différemment, avant finalement de chercher à savoir comment, il convient de chercher à savoir pourquoi et pour qui, pour quoi. Pour quelles raisons ou envies ? Pour quels résultats, documentaires ou artistiques ? Pour quels destinataires ? Soi-même, les autres, quels autres ? Si le photographe utilise sa pratique comme moyen de rester en veille alors qu’il se plonge dans divers environnements, d’essayer d’interpréter les sentiments qu’il peut alors éprouver, de tenter de les transposer au mieux pour les transmettre à d’éventuels partageurs d’émotions, alors il photographiera un peu comme le blogueur rédige son petit billet d’humeur pour mettre un peu de clarté dans ses pensées et les proposer en partage de la meilleure façon dont il dispose, naturellement et matériellement.

      Ah bon ? Merci monsieur !