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mamimadi
l'humeur hebdomadaire

14/11/2022 - Quelle affaire !

      Je suis convaincu que les cycles gouvernent le monde et les gens, Jean, Pierre, Paul et tous les autres. Les cycles, pas les vélos, non, du moins pas les petits vélos qu'on peut remarquer dans la tête de certains Kevin, Léon ou Jacky, mais bien les répétitions des événements alignés dans le sens de la flèche du temps.

      Battements de cœur, cadences respiratoires, successions des jours et des saisons, alternances de la guerre et de la paix, Jean passe (encore lui ?) et des pas plus mauvais. Oscillatoires comme le mouvement de la balançoire ou circulaires comme la course des ailes du moulin , les choses se répètent, reviennent au galop ou bien à pas comptés, de façon évidente ou sans ambiguïté.

      Une fois cette conviction affirmée, il convient de passer à la moulinette les cas semblant ne pas s'y conformer. Je n'en prendrai ici que deux.

      Ne craignons pas d'afficher une certaine ambition : le premier est l'Univers et la théorie du Big Bang censée dessiner son origine. Point d'oscillation ici ? Rien avant ? Pas de retour au conditions de départ ? Les vrais scientifiques savent bien qu'ils ne savent rien de ce qui s'est passé au-delà du fameux Mur de Plank, n'ayant pas encore trouvé les bonnes équations pour décrire l'état de l'Univers à cette époque-là. Pourquoi ne pas imaginer alors qu'avant il n'y avait pas rien mais un autre Univers et que le supposé Big Bang n'est qu'une transition entre celui-là et celui que nous connaissons ?

      Soyons fous pour le deuxième cas : et si les effets du réchauffement climatique allaient le contrer et ramener le climat global aux standards d'avant ? Si l'humanité se chauffe moins parce qu'elle a moins froid ou qu'elle n'a plus les moyens de se chauffer ou encore qu'elle a fini par trouver une énergie "décarbonée", alors la production de dioxyde de carbone et son effet de serre diminueront. Si les catastrophes se multiplient dans le monde, rendant inaccessibles Venise, la Floride et nombre de lieux paradisiaques, le tourisme de masse tournera dans les petits cercles locaux sans charters ni paquebots géants et, sans clients, les rentiers du pétrole et de la finance internationale mettront au rebut leurs flottes d'avions et de bateaux et cesseront de construire les îles artificielles, bétonner la nature, climatiser ou enneiger les déserts.

      Of course, le retour à la normale d'antan demandera du temps, quelques siècles peut-être, mais je ne désespère pas d'en profiter un jour car la Bible rapporte que nos anciens ont imaginé Dieu créant l'homme en rassemblant de la poussière, cette même poussière qu'il lui promettait de redevenir en le chassant du Paradis. Alors, renaîtrai-je de mes cendres indéfiniment ? Ah la la, quelle affaire !...

Lutin