Une promenade sur le port de La Turballe amène à rencontrer cette affiche déjà ancienne mais qui rappelle une réalité condamnée à durer, sinon à perdurer comme on dit maintenant pour gonfler l'importance des choses que l'on étale et, accessoirement, l'importance de sa propre personne.
Il ne reste plus chez nous que quelques irréductibles à penser que le dérèglement climatique n'existe pas ou bien qu'il n'est pas dû aux activités humaines.
Parmi la majorité des convaincus, beaucoup sont persuadés que nos dirigeants sont défaillants en ce qui concerne les moyens à mettre en oeuvre pour prévenir les catastrophes annoncées.
Cette affiche montre que certains pensent devoir manifester leur opinion. Bien. Mais que ne voient-ils pas le hiatus entre les deux raisons avancées, la doléance contre la vie chère d'une part, la protestation contre l'inaction climatique (en petits caractères, comme un petit plus un peu timide), d'autre part ?
Les concepteurs de l'affiche ont peut-être quand même subodoré que la lutte contre le dérèglement climatique passe par un investissement massif, général et particulier, dans les énergies décarbonées et les mécanismes de sobriété énergétique, ainsi que par le renoncement aux produits bon marché fabriqués par les petites mains asiatiques, africaines et sud-américaines dans des usines bien polluantes et carbonées, sur des sols bien défrichés et pesticidés. Et qu'alors la vie plus chère est inévitable...
En avant, marche ! Mais marcher contre l'un, c'est accepter l'autre, et lycée de Versailles disait Béru. Non ?