La lune vient lécher ma fenêtre sans volets de sa lumière narquoise. Les nuits sans sommeil naitraient-elles de cette caresse blafarde ? Qui sait ?...
Insomnie.
Les murmures de ressac inondent doucement la demi-obscurité de ma chambre, sans succès (comme souvent les nuits de pleine lune ?). Peut-être faudrait-il programmer autrement la boite génératrice des bruits censés favoriser l'endormissement ? Diffuser le gazouillis des oiseaux ou la rengaine criarde des grillons, par exemple ? Peut-être...
Insomnie.
Compter les moutons est un peu bête, sans effet puisque compter oblige à la concentration de l'esprit, et sans intérêt en l'absence de projet d'élevage ovin. Mieux vaut laisser les idées vagabonder à leur gré, en les poussant gentiment sur les pentes de l'actualité personnelle si elles jouent les paresseuses. Demain ? Qu'aimerais-je faire demain ? Que devrais-je y faire ? Que devrai-je y faire et comment le ferai-je ? Et la semaine prochaine ? Et pour les fêtes de cette fin d'année ? Le sommeil espéré vient souvent sans qu'aucune réponse définitive ne soit apportée par des neurones batifoleurs sautillant d'une idée à l'autre, mais le réveil matinal les retrouvera volontiers alignés devant quelques-unes des choses à réaliser, obligatoires ou souhaitées.
Insomnie.
Le sommeil vient souvent... Il n'est pas venu cette nuit alors que les rebonds des idées sur les limites de ma petite tête les ont amenées dans l'entonnoir de l'humeur de cette semaine. Quel actualité pour ce billet ? Bon sang, mais c'est bien sûr ! L'insomnie.... Quels arguments ? Quelle rédaction ? Les mots circulent, les phrases se dessinent, la trame se profile... Mais qu'en restera-t-il demain ? Auront-elles mûri positivement ou bien suri trop tôt comme un fruit mal formé ? Sans doute devrais-je me lever pour coucher bien vite l'ébauche réalisée ? OK, le sommeil attendra. Ah la la !